• Nos sens craignent la solitude,
    Les enfermer n'a aucun sens,
    Leur offrir un peu d'altitude,
    Serait juste reconnaissance.

    Nos yeux, à tort ou à raison,
    Détestent quand ils perdent de vue,
    Le moindre quelconque horizon,
    Ils préfèrent l'avoir bien en vue.

    L'ouïe n'entend pas y couper,
    L'enfermement sonore, l'effraye,
    Pour élargir son acuité
    Elle doit ouvrir grand les oreilles.

    Mais quand est-il vraiment du goût,
    Il veut goûter à tout au juste,
    La liberté, il l'y a prit goût,
    Car dans l'isolement, il déguste.

    L'odorat aime à ressentir,
    Des choses aérées, parfumées,
    Le nez souhaite avant tout sentir,
    Qu'il est libre et non enfermé.

    Quant au toucher, il nécessite,
    Pour se sentir bien dans sa peau,
    Qu'il puisse s'égarer, prendre la fuite,
    Au risque d'y laisser la peau.

    Nos sens ont peur d'être réduits,
    A leurs fonctions les plus sommaires,
    De cette frayeur, je déduis,
    Que ce ne sont pas des chimères.

    Cette phobie d'être trop clos,
    Ce n'est en fait que du bon sens,
    Claustrophobie duquel éclos,
    Ce qu'on appelle le sixième sens.

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  • Je t'ai portée à bras le corps,
    Et aujourd'hui, les bras m'en tombent,
    Car enfin, je tombe d'accord,
    C'est une véritable hécatombe.

    Sans vouloir jouer les gros bras,
    Pourquoi tomber dans l'amour si,
    Il nous tombe dessus à bout de bras,
    A grand tour de bras raccourcis.

    Mon coeur, par ta faute, tombe en ruine,
    Dans l'oubli, nous le morcellons,
    Quand bien même, il tombe en pluie fine,
    Il n'a pas le bras assez long.

    Lorsque tu lui donnais le bras,
    Tu lui tendais un bras d'honneur,
    Il en avait gros sur les bras,
    Et est tombé au champs d'honneur.

    C'est un bras de fer et plus encore,
    Il t'a reçu à bras ouverts,
    Il tombe de fatigue sous l'effort,
    Finalement, il brassait de l'air.

    Rien ne sert, pour lui, de lutter,
    Il baisse les bras, bien bas, il tombe,
    Ce n'est qu'un bras droit amputé,
    Que t'emportera pas dans ta tombe.

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  • Tu as jeté l'éponge, voulu démissionner,
    Et ce mal qui me ronge, je l'ai auditionné.
    De ses râles, de ses pleurs, j'ai pu enfin comprendre,
    Que tu n'étais qu'un leurre, à qui veut s'y méprendre.

    Tu t'es approprié, mes moindres sentiments,
    Pour les exproprier, sans un remerciement.
    J'étais épouvantail, un pantin au grand coeur,
    De ce champs de bataille, tu es le déserteur.

    Ce n'était qu'apparence, une simple devanture,
    Car c'est sans déférence, avec désinvolture,
    Que tu as pris la fuite, une sorte d'exode,
    Pour ne plus donner suite, à ces tristes épisodes.

    Cette rétractation, ce sévère plaquage,
    Terrible abdication et sinistre largage,
    Cette rupture a bon dos, car c'est en vérité,
    Un cruel abandon, lâche fatalité.

    Cette défection soudaine, m'a d'abord atterré,
    Causé beaucoup de peine, et puis m'a libéré.
    Tu m'as laissé-pour-compte, je nous croyais conjoints,
    Nous n'étions en fin de compte, que de simples cons joints.


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  • C'est vrai, j'ai mis du temps, pour le constater,
    Mais en un rien de temps, j'm'y suis acclimaté,
    A cette idée que je croyais d'un autre temps,
    Tu as faussé le jeu, comme pour gagner du temps.

    Voici venu le temps, où l'on se dit forcé,
    Et qu'il serait grand temps, de devoir divorcer.

    C'est là le dernier chèque, que l'on fait en même temps,
    C'est un aveu d'échec, planifié dans le temps.

    C'est un nouveau printemps, une nouvelle vie commence,
    Et c'est dans le même temps, une sorte de transhumance.
    Cette dernière réunion, dans notre emploi du temps,
    Scell'ra notre désunion, jusqu'à la fin des temps.

    J'ai perdu trop de temps, nous sommes enfin d'accord,
    Nous couronnons à temps, cette séparation d'corps.
    T'es la mésaventure, de mon propre espace temps,
    Enfin vient la rupture, il était vraiment temps.

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  • Dans ce monde, d'un noir absolu,
    Ma vie n'a été que poussière,
    C'est d'ailleurs, sans l'avoir voulu,
    Qu'une nuit, j'ai vu la lumière.

    Quand je suis né, on m'a inclus,
    A l'humanité toute entière,
    En vérité, je vis reclus,
    Derrière un habit de lumière.

    Car derrière cet hurluberlu,
    Se cache une douleur outrancière,
    Une souffrance qui m'influe,
    Pour que je la mette en lumière.

    Du bonheur, j'ai été exclu,
    J'en suis à des années lumières,
    Sur cette énigme farfelue,
    Je me dois de faire la lumière.

    Il ne me reste pour mon salut,
    Qu'à à atteindre la lumière,
    Au bout du couloir, suivre ce flux,
    A la vitesse de la lumière.

    De mon existence superflue,
    Ce soir je suis à la charnière,
    Pour me soulager, je n'ai plus,
    Qu'à juste éteindre la lumière.


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