• Quel est donc ce bonheur, dont on nous parle sans cesse,
    Ce grand baratineur, empli de belles promesses.
    Un vice un peu vicieux, insensé sans honneur,
    Pour simples superstitieux qui croient aux porte-bonheur.

    Mais non en vérité, le bonheur c'est la fête,
    Une joie, une gaieté, une plénitude parfaite.
    Comment y parvenir ? Y a-t-il une recette ?
    Pour enfin détenir cette allégresse complète.

    Égoïste goujat trépignant d'impatience,
    Le bonheur c'est déjà, d'en avoir conscience.
    Car en réalité, il est omniprésent,
    Pas tant dans la durée, mais plus dans le présent.

    Ce ne sont que détails qui juchent le quotidien.
    Comme un jeu de bataille, comme un été indien,
    Ou faire l'épouvantail sur un classique de Gold,
    Ou comme trouver sa taille en pleine période de soldes.

    Le petit déj au lit, comme tout premier repas,
    Se mettre en appétit devant du chocolat.
    Ou bien lorsque le ciel est un peu moins couvert,
    Bonheur circonstanciel quand le feu passe au vert.

    On a du mal souvent à le deviner nôtre.
    Car un bonheur pouvant bien en cacher un autre,
    Pour être bienheureux, voyez tous ces bonheurs,
    Cessez d'en être peureux et dîtes à la bonne heure.


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  • <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:line id=_x0000_s1026 style="Z-INDEX: 251661312; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left; wrap-distance-left: 0; wrap-distance-right: 0; position-horizontal-relative: text; position-vertical-relative: text" from="-83.75pt,730.15pt" to="480.75pt,730.15pt" o:allowincell="f" strokecolor="#6d6d80" strokeweight=".95pt"><?xml:namespace prefix = w ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:word" /><w:wrap type="square"></w:wrap></v:line>Je me souviens, je me rappelle, ces instants de bonheur cachés,
    Je me souviens, je me rappelle, ces petits bouts de vie sachez,

    Que lorsque l'hiver apparaît, on veut tous croire au père Noel,
    Apparemment, à c'qu'il paraît, il n'est pas si artificiel.
    Autant on pourrait s'hasarder, ou s'attarder assez longtemps,
    Il faut juste savoir garder, en vérité son âme d'enfant.
    Je me souviens de mon enfance, sans offenser qui que se soit,
    Ou même si j'étais sans défense, j'étais dans un cocon en soie.
    Les jeunes naissent et veulent très vite, à leur insu de'vnir adulte,
    De cette jeunesse prendre la fuite, mais n'évitent pas les insultes.
    Je me souviens, moi pauvre con, qui en errant considérait,
    Quoi qu'il en soit, qu'j'avais raison. je n'étais qu'un con sidéré.

    Je me souviens et je le slame, je me rappelle et je l'exclame.
    Je le proclame comme un seul homme, comme un sale môme qui le slalome,
    Tandis qu'j'le clame comme un bandit, grandit a la vue de sa lame,
    Tandis que Salam elle te dit, la jeunesse brandit son lance-flammes.


    Je me souviens, je me rappelle, ces instants de bonheur tâchés,
    Je me souviens, je me rappelle, ces petits bouts de vie fâchée.

    Je me souviens c'était hier, trop fier pour le confier,
    A un proche ou à un tiers, mais de nos jours à qui se fier ?
    On se défie, on se méfie, des filles et ça ça tombe sous l'sens,
    Science innée, cette défi-ance en fini de l'innocence.
    Et sans s'presser, sans s'agresser, on perd ses souvenirs d'enfance,
    On devient stressé, oppressé et pour un rien on perd patience,
    Je me souviens, je me revois, le coeur serré et hésitant,
    Récitant d'une fluette voix, des flots d'leçons à mes parents,
    Qui je me souviens étaient là, avec un accent et un « s »
    Ecoutant tout mon charabia, calmement et avec sagesse.

    Je me souviens et je le slame, je me rappelle et je l'exclame,
    Je le proclame comme un seul homme, comme un sale môme qui le slalome,
    Tandis qu'j'le clame comme un bandit, grandit à la vue de sa lame,
    Tandis que Salam elle te dit, la jeunesse brandit son lance-flammes.

    Je me souviens, je me rappelle, ces instants de bonheur hachés,
    Je me souviens, je me rappelle, ces petits bouts de vie gâchés.

    Je m'croyais majeur vacciné, j'n'avais pas besoin de rappel
    Aujourd'hui j'en suis bassiné, déraciné je me rappelle,
    Et tous ces souvenirs gravés, j'en ai vraiment plus qu'à la pelle,
    Même si certains sont des navets, ils restent présents à l'appel
    Ils vont p'être vous en faire baver, comme lorsqu'on roule sa première pelle,
    Mais tous ces souvenirs délavés, on s'en souvient, on s'en rappelle.


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  • Peut-être êtes-vous déjà allé, dans le restaurant de l'amour,
    Vous ne savez pas où il est ? Il est planqué dans un détour
    D'une ruelle, au bout d'une allée, sans même une issue de secours,
    Et toutes ses odeurs inhalées, font qu'tous ses clients y accourent.

    Ce restaurant ne paye pas de mine, il n'est pas tous les jours ouvert,
    Pas besoin de crier famine, y aura toujours assez d'couverts.
    La file d'attente est conséquente, mais le repas est sans pareil,
    Sans faire de pub, il nous tente, c'est le fruit d'un bouche à oreille.

    Si ce soir, je prends le micro, c'est pour vous dire ma déconv'nue,
    J'en suis très vite dev'nu accroc, il me souhaitait la bienvenue.
    Je ne le pensais pas escroc, la première fois qu'j'y suis venu,
    J'avais la dalle, j'avais les crocs et il m'a présenté l'menu.

    Il m'a proposé l'apéro, en guise de préliminaire,
    Eliminé comme un blaireau, il jouait juste avec mes nerfs,
    Et pour commencer le repas, pour débuter cette ballade,
    En entrée, en guise d'appas, m'a raconté que des salades.

    Puis enfin, le voilà servi, ce joli plat de résistance,
    Qui en vérité asservi, notre vie et notre existence.
    Il est à point ou bien saignant, fait des bleus lorsqu'il est trop cuit,
    Et parfois, un poil astreignant, mais on le veut tous, il séduit.

    On ne commande pas d'alcool, même si on a la gorge sèche,
    On a en nous cette idée folle, qu'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche.
    Pour ne pas prendre de râteau, on reste un maximum sincère,
    Mais la cerise sur le gâteau, arrive en même temps qu'le dessert.

    L'amour devient alors sucré, trempé dans une lune de miel,
    On aimerait lui consacré, notre temps, tout notre essentiel.
    Cet amour que l'on croit voisin, est en fait une farce et attrape,
    On le croit mi-figue mi-raisin, mais très vite il nous lâche la grappe.

    Je m'en suis tell'ment rassasié, je n'y crois plus comme autrefois,
    Il n'arrive plus à m'extasier, je dois faire une crise de foi.
    Cet amour je m'en suis gavé, sans limite, sans modération,
    Mais j'ai quand même à l'arrivée, fini par payer l'addition.

    J'avais omis de regarder, sur la carte le montant,
    On avait tell'ment bavardé, qu'on avait rompu l'espace temps.
    Me voilà contraint maintenant, à payer cash ce repas,
    Moi qui pensais idiotement, qu'en amour on ne comptait pas.

    Je ne voudrais pas dérouter, ceux qui ont pris cette direction,
    Juste leur dire que d'y goûter, ils risquent une belle indigestion.
    Mais simplement leur signaler, que cet amour assujetti,
    Et que s'ils veulent vraiment y'aller, je leur souhaite un bon appétit.

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