• T’as fait un trait sur ton passé,

    T’as fait un trait sur mon futur,

    Tu comptais sans doute remplacer,

    Notre amour par une rature.


    Tu me connaissais trait pour trait,

    Nous n'étions que colocataires,

    Et tel un animal de trait,

    Aujourd'hui, moi je rampe à terre.


    Même si les opposés s'attirent,

    Cette vie était sans lendemain,

    Je suis peut-être un peu satire,

    Nous n'avions pas de traits communs.


    Pour moi, nous formions une union,

    Le mariage nous avait liés,

    Pour toi, c'n'était qu'un trait d'union,

    Un simple amour en pointillé.


    J'ai du mal à tirer un trait,

    Mais si tel est là ton désir,

    De ta vie je disparaîtrais,

    Je ne sais que te faire plaisir.


    J'avais trait à te rendre heureuse,

    Je n'distinguais pas dans ma bulle,

    Que tu n'étais plus amoureuse,

    Juste ma compagne de cellule.


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  • Notre amour est malade et doit être opéré,

    La vie me semble fade, je suis désespéré.

    C'est pas une crise aiguë, mais un profond trauma,

    Et je n'ai jamais su sortir de ce coma.


    Je sais que c'est idiot de se dire que l'on s'aime,

    Mais après radios, analyses, IRM,

    Je vois qu'en vérité ce n'était qu'hérésie,

    De toi j'n'ai hérité que d'une anesthésie.

     

    Moi j'avais l'impression que nous étions greffés,

    Mais cette intervention n'a eu comme seul effet,

    De me détruire vraiment, de briser nos projets,

    Aucun médicament soulagera ce rejet.

     

    Ce break a des allures de bloc opératoire,

    Cette convalescence dure et je perds tout espoir,

    De frappes chirurgicales mon cœur a succombé,

    Tu m'as fait trop de mal en me laissant tomber.


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  • Ca fait aujourd'hui huit années,
    Qu'en moi ma chérie tu habites
    Dans mon coeur t'as emménagé,
    Le temps est passé tellement vite.


    Ce n’était pas par une agence,
    Mais bien entre particuliers,
    Que mon coeur a eu cette chance,
    Plutôt cette veine de te croiser.


    Après un bref état des lieux,
    Des travaux étaient à prévoir.
    C'était pas grand, oui mais pour deux...
    Tout te semblait si dérisoire.


    J'ai analysé ton dossier,
    Tes garanties étaient très smart,
    Mais le bail était à céder,
    Alors je t'ai loué l'appart.


    Tu as fais du tri, du ménage,
    Même déplacé quelques cloisons;
    Mon coeur même s'il gagnait en âge,
    Prenait d'la valeur chaque saison.


    Non contente d'être sa locataire,
    Un bel été du mois de juin,
    T'es devenu sa propriétaire,
    Depuis ce jour, il t'appartient.


    Toi et moi nous sommes liés,
    Je n'dis pas ça pour s'rassurer,
    Mais tout comme dans l'immobilier,
    Le coeur se doit d'être assuré.


    J'aimerais que tu entretiennes,
    Ce patrimoine, ce pied à terre,
    Afin qu'jamais il ne devienne,
    Simple résidence secondaire.


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