• J'aimerais tant être un cliché,
    Et ce n'est pas rien de le dire,
    J'aimerais tellement m'afficher,
    Aux bras de celle que je désire.

    Etre un peu con en l'attendant,
    Avoir tout le corps qui frissonne,
    Et vibrer juste en entendant,
    La sonnerie de mon téléphone.

    J'aimerais tant être un cliché,
    Et pouvoir lui tenir la porte,
    Dans mes bras pouvoir la nicher,
    Etre apte à lui prêter main-forte.

    J'aim'rais aussi être grossier,
    Lui dire : "putain mais t'es trop sotte!",
    J'aimerais pouvoir négocier,
    Pour faire une sortie entre potes.

    J'aimerais tant être un cliché,
    Rien qu'en pensant à ta silhouette,
    Que tu parviennes à m'aguicher,
    Que la nuit, tu prennes toute la couette.

    J'aimerais te prendre par la main,
    Et avec toi me promener,
    Faire comme on dit, un bout de chemin,
    Préparer ton p'tit déjeuner.

    J'aimerais tant être un cliché,
    Et apprécier que tu me dises,
    Des petits mots doux dénichés,
    De je n'sais quelle pochette surprise.

    J'aimerais tant que tu t'apprêtes,
    Et râler parce qu'on est en retard,
    Etre troublé, je sais c'est bête,
    Juste à la vue de ton regard.

    J'aimerais tant être un cliché,
    Pourtant je sais qu'il n'en est rien,
    J'ai beau essayer de tricher,
    De faire comme si tout allait bien.

    J'aimerais connaître tes douleurs,
    Et avec toi pleurnicher,
    L'homme veut toujours, pour son malheur,
    Ce qu'il n'a pas, comme un cliché.

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  • Je n'voulais pas venir au monde,
    J'ai rien demandé à personne,
    Cette vie je la savais immonde,
    Peu à peu elle m'emprisonne.

    Je n'voulais pas grandir si vite,
    Pour éviter tous les reproches,
    Pour pas que l'on me sollicite,
    Je mettais des pierres dans mes poches.

    Je n'voulais pas de ton amour,
    J'ai encore fait preuve de faiblesse,
    J'suis la circonstance du concours,
    Atténuant cette tristesse.

    Je n'voulais pas d'mon existence,
    Aujourd'hui, je veux qu'elle s'arrête,
    Elle n'a vraiment plus d'importance,
    Au fond de moi, je le regrette.

    Je n'voulais pas devenir ainsi,
    Et détester tout c'qui m'entoure,
    Vivre ma vie en autarcie,
    Mais voilà, j'en ai fait le tour.

    Je n'voulais pas, avais-je le choix ?
    Moi qui n'étais pas très robuste,
    Etre encore là est un exploit,
    Avec moi la vie est injuste.

    Je n'voulais pas finir comme ça,
    Mais je n'ai rien trouvé de mieux,
    Je n'voulais pas, je n'ai plus qu'à,
    Vous faire mes derniers adieux.

    Je n'voulais pas, mais c'est trop tard,
    Aujourd'hui, je n'existe plus,
    Je n'voulais pas, alors je pars,
    J'étais juste là en surplus.

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  • On nous casse les oreilles, le quatorze février,
    Est un jour sans pareil, pour tous les oubliés,
    On nous parle sans cesse, de cette journée d'amour,
    Mais pour ceux qu'elle délaisse, ce n'est qu'un mauvais jour.

    Il nous rappelle à l'ordre, pour nous faire pleurnicher,
    J'ai comme envie de tordre, le cou à ces clichés,
    Je les vois ces amants, déplorables badauds,
    Obéir bêtement, en s'offrant des cadeaux.

    Ils s'échangent des bijoux, où s'entrelassent des coeurs,
    Ils se font des bisous, s'offrent des bouquets de fleurs,
    Réservent le resto, tout doit être génial,
    Y a des fondamentaux, à cette fête commerciale.

    Ils me font de la peine, derrière leur mépris,
    Ce bonheur est obscène, pour nous les incompris,
    Pourquoi vous incliner, misérables pantins,
    A vous passionner, pour la saint Valentin?

    Amour simultané, qui donc l'a décrêté?
    Pour moi, c'est toute l'année, qu'il vous faut le fêter.
    Mais on s'en aperçoit, pauvres retardataires,
    Quand on est déjà soi, simple célibataire.

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  • On écrit tous sans le vouloir,
    Sans jamais être publié,
    Sa biographie, son histoire,
    A travers des bouts de papier.

    Pour passer pour de bons auteurs,
    Il faut de l'imagination,
    Et pour accrocher ses lecteurs,
    Bien plus qu'une belle introduction.

    On reste devant notre feuille blanche,
    C'est dur d'écrire à mon avis,
    Notre existence de façon franche,
    Rédiger le livre de sa vie.

    On majuscule des bouts d'essais,
    On romance, on fait quelques rimes,
    Et on confie tous nos secrets,
    Dans un muet journal intime.

    Quand vient le chapitre de l'amour,
    L'inspiration nous vient très vite,
    Nous ne sommes jamais pris de cours,
    Jusqu'au jour où elle nous quitte.

    On se retrouve mis à la marge,
    Par celle qu'on décrit comme peste,
    A se relire, on se trouve barge,
    Mais quoi qu'on fasse, les écrits restent.

    Car en amour la seule consigne,
    C'est qu'il faut comme dirait l'adage,
    En plus de lire entre les lignes,
    Savoir surtout tourner la page.

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  • L'amour, parfois pour certains hommes,
    Peut paraître un peu insolent,
    Il est en fait comme du chewing-gum,
    Soit pas assez, soit trop collant.

    Au début, on en est rêveur,
    L'amour est sucré, mais sachez
    Qu'il devient très vite sans saveur,
    Une banale gomme à mâcher.

    On s'imagine à Hollywood,
    Rêve américain étriqué,
    Du jour au lendemain il boude,
    Celui qui l'a trop mastiqué.

    L'amour, c'est vrai quand il nous touche,
    Paraît dur et indestructible,
    Mais quand on le porte à sa bouche,
    Il ramolli devient pénible.

    Cet amour nous donne des idées,
    Il fait en sorte qu'on se marie,
    On rumine comme des bovidés,
    On en attrape que des caries.

    On reste trop souvent dans sa bulle,
    Mais en amour, il faut savoir,
    Qu'il vaut mieux prendre du recul,
    Que de jouer les malabars.

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