• En Marge.

    J'ai souvent cette sensation,
    Cette impression qui désoblige,
    De n'être en fait que transition,
    Aux demoiselles qui se dirigent,

    Vers une vie meilleure et posée,
    Après une légère commotion,
    Sentimentale, souvent causée,
    Par un trop plein de dévotion.

    Je plonge là dans leur nébuleux,
    Dans leurs doutes, étranges univers,
    Où même si ça me pique les yeux,
    Il me faut les garder ouverts.

    C'est con l'amour, car on devient,
    À son contact presque égoïste,
    Mais il s'en va comme il s'en vient,
    Tout simplement à l'improviste.

    On y prend goût, on est avide,
    Mais s'installent routine, habitudes,
    Finalement, on s'emplit de vide,
    Et de réelles fausses certitudes.

    Tout en silence et sans un signe,
    Il arrive qu'on ne sache même pas,
    Qu'on a déjà passé la ligne,
    Qu'on a déjà franchi le pas.

    On est alors sur l'autre rive,
    On a beau y croire, on se ment,
    Notre amour est à la dérive,
    Il a fait son déménagement.

  • Commentaires

    1
    Jeudi 17 Juillet 2008 à 10:26
    Mots
    ..et tournures à la mesure de ce qui est, poème dense et expressif
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