• Ce texte est assez sec, bien que très coloré,
    Il s'adresse aux blancs-becs, aux vies édulcorées.
    Les brassages, les mélanges, leur donnent la jaunisse,
    Ils voient rouge ou orange, quand ils croisent un métisse.

    Mais c'est broyer du noir et surtout faire chou-blanc,
    Qu'en l'autre ne vouloir, voir que le différent.
    Il devient leur bête noire, cet autre qu'ils éliminent,
    A force d'idées noires, ainsi ils font grise mine.

    Ils n'ont aucune excuse, ces daltoniens moroses,
    A tous ceux qui refusent de voir la vie en rose,
    Je l'écris noir sur blanc, cessez donc d'être sots,
    Et de faire semblant de noircir le tableau.

    Soyez donc plus ouverts et cessez d'être aigris,
    Otez donc vos œillères, vous voyez tout en gris.
    A tenter de voir l'autre uniquement comme un leurre,
    La vie vous en fait voir de toutes les couleurs.

    Cette peur bleue est une cage, une vraie cellule grise,
    Louez le panachage et sortez de cette crise.
    Vous vous faîtes marron, franchissez la ligne blanche,
    Ne tournez plus en rond, vous avez carte blanche.

    Toute votre colère noire, sur l'alliage des pigments,
    N'est que fausse trajectoire, que mauvais croisements.
    Il faut vous mettre au vert, sortir les drapeaux blancs,
    Nous sommes tous similaires, blanc bonnet, bonnet blanc.

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  • J'suis un estropié de l'amour,
    Une sorte d'invalide de guerre,
    Mon cœur est devenu bien sourd,
    Meurtri, il est six pieds sous terre.

    Je tente même de me mentir,
    Me persuadant que tout va bien,
    Je me condamne à ressentir,
    Des bonheurs qui ne sont pas miens.

    J'invente mes rêves et mes songes,
    Ma réalité est truquée,
    Ma vie entière n'est que mensonge,
    Toute mon existence est tronquée.

    Utopie, conséquence et cause,
    De cet état d'être qui me lasse,
    Je compartimente les choses,
    Et celles du cœur n'ont plus de place.

    J'aimerais tant me stationner,
    Cesser de sombrer dans l'errance,
    Mais l'amour lui, me rit au nez,
    Je suis victime de sa démence.

    L'amour est une place de parking,
    Et l'on veut tous s'y garer,
    Moi j'ai mis mon cœur en warning,
    Il s'est tout de même égaré.

    Choc frontal, accident terrible,
    Il a fini par déraper,
    Mais sont toujours inaccessibles,
    Pour moi, les places handicapées.

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  • Pour ne plus marcher à cloche pied,
    Et me projeter de l'avant,
    Je cherche la chaussure à mon pied,
    Qui pourrait m'aller comme un gant.

    Je ne cherche ni une espadrille,
    Ni une fourberie d'escarpin,
    Tout juste un beau talon aiguille,
    Pour moi la vilaine botte de foin.

    Mais suis du genre à résilier,
    Quitte à en perdre mon pantalon,
    Plutôt qu'être dans ses p'tits souliers,
    Je préfère tourner les talons.

    Je sais que cela ne dénote,
    Pas forcément d'une disgrâce,
    Mais je n'aime pas lécher les bottes,
    Au destin, le suivre à la trace.

    Je n'aime pas lui cirer les pompes,
    Unijambiste, embarrassé,
    Je fais faux pas et je me trompe,
    Car je finis par m'en lacet.

    Je m'connais sous toutes les coutures,
    Et si seulement j'essayais,
    De vouloir autre chose qu'une pointure,
    Je serais moins dépareillé.

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  • Je reprends mon curriculum,
    Mon agenda, mon mémento,
    Et je feuillette tout notre album,
    Témoin de ton vil ex-voto.

    Tu étais la nec plus ultra,
    Sans même un seul autre ex-æquo,
    Mais j'ai fait mon mea culpa,
    T'étais surtout un quid pro quo.

    Casus belli de notre tandem,
    Ipso facto je te déteste,
    Je tente de rester carpe diem,
    Car errare humanum est.

    Tu étais mon alter ego,
    Inscrite dans mon almanach,
    Je n'faisais pas le distinguo,
    Donc vade retro satanas.

    Un statu quo, nota bene,
    Serait quasi un peu moins dur,
    Ex nihilo et in fine,
    Car fluctuat nec mergitur.

    Tu étais l'idem de mon âme,
    Maintenant l'œdème d'un forçat,
    Tu étais l'ad hoc d'un quidam,
    Qui croyait au vice versa.

    Récépissé en prorata,
    Post scriptum de ton baratin,
    T'étais mon desiderata,
    Qui m'en a fait perdre mon latin.

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  • Sur le marché des échangistes,
    Le cours de l'amour est en baisse,
    Il ne fait que grossir la liste,
    D'une multitude histoire de fesses.

    Ils ne sont que spenculateurs,
    Ils monopolisent leurs efforts,
    Mais c'est un placement sans valeur,
    Leur fusion les rend bien moins forts.

    Ils se font des stocks en options,
    Ils voient le sexe, comme une course,
    Et ainsi mettent tout en action,
    Pour pouvoir se vider les bourses.

    Sans s'investir, ils boursicotent,
    Et risquent le crack ces faussaires,
    Fluctuations ou bien décote,
    Car peu à peu les taux se resserrent.

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