• Au début, je pensais bien faire,
    Mais j'aurais du faire attention,
    Il est pourtant vrai que l'enfer
    Est pavé de bonnes intentions.

    On se croit exempt de douleur,
    A l'abris d'une tristesse profonde,
    Sans se rendre compte que le malheur
    Est à la portée de tout le monde.

    L'amour est une vraie souffrance,
    Et j'aurais besoin que l'on m'aide,
    Au plus vite, de façon intense,
    Car aux grands maux, les grands remèdes.

    Contrairement à cet adage,
    Qui dit : qui aime bien, châtie bien,
    T'as tout fait pour tourner la page,
    Ma fin justifie tes moyens.

    Je suis, depuis qu'tu es partie,
    Dans le tourment, en immersion,
    Je ressens de l'antipathie
    Pour toi, j'éprouve de l'aversion.

    4 commentaires
  • Ce gris plafond, ce mur de pierre,
    Je les scrute comme mon avenir,
    Allongé sur mon lit en fer,
    Je ressasse tous mes souvenirs.

    J'imagine derrière les barreaux,
    Que tu as dressés entre nous,
    Que si je suis sur le carreau,
    Ca valait mieux un point c'est tout.

    Je te le dis sans retenu,
    Ce que tu m'as fait est cruel,
    Je suis enfermé, détenu,
    Ecroué comme un criminel.

    De la cellule où je me trouve,
    J'en profite pour t'écrire cette lettre,
    Je devrais taire ce que j'éprouve,
    Car les grandes douleurs sont muettes.

    J'aurais du garder le silence,
    Et aussi prendre un avocat,
    Ce que j'ai dit n'a plus de sens,
    Et sera ret'nu contre moi.

    L'amour me fait penser à un
    Etablissement pénitentiaire,
    On purge sa peine tout à chacun,
    Sans égalité judiciaire.

    Sans bénéficier de procès,
    On se retrouve incarcéré,
    Et c'est bien contraint et forcé,
    Qu'on finit en maison d'arrêt.

    Comme dans une véritable geôle
    Où le quotidien est torture,
    On se retrouve tout seul en taule,
    Prisonnier, pris entre quatre murs.

    Moi on m'a condamné à tord,
    Séquestré parce qu'amoureux d'elle,
    Isolé encore et encore,
    Enfermé comme un criminel.

    Pourtant, je sais qu'il est trop tard,
    Elle m'a privé de liberté,
    Et je me retrouve au placard,
    C'est ma peine pour l'éternité.

    L'amour est une vraie prison,
    On s'y sent comme un lion en cage,
    Et même à plus forte raison,
    La victime d'une prise d'otages.

    C'est sûr, je n'ai pas eu de chance,
    Moi qui croyais en la pureté,
    J'aurais du faire preuve de méfiance,
    Car elle est mère de sûreté.

    Grâce à toi, je m'suis endurci,
    Et j'ai enfin compris à terme
    Qu'en amour y'a pas de sursis,
    Que la sanction est stricte et ferme.

    C'est triste à dire, c'est regrettable,
    Mais en amour en vérité,
    On peut ne pas plaider coupable,
    On prend toujours perpétuité.

    votre commentaire
  • L’amour a parfois des allures,
    De vraies campagnes électorales,
    On se fait des promesses qui durent,
    Juste le temps que tout aille mal.

    Ce qu’on a pu se dire ne tient,
    Que pour la durée du mandat,
    Les cœurs de pierre manient si bien,
    Ce qu’on nomme la langue de bois.

    Moi je rêvais d’être candidat,
    A la présidence de ton cœur,
    Et je m’y suis brûlé les doigts,
    J’en ai maintenant de la rancœur.

    J’espérais être l’heureux élu,
    Le grand vainqueur de ton amour,
    J’ai juste été comme dissolu,
    J’n’ai pas passé le premier tour.

    Des divisions, des divergences,
    C’est sûr, on en avait des tas,
    Et je regrette quand j’y pense,
    De n’pas avoir fait d’coup d’état.

    Malgré ma grande timidité,
    J’ai essayé de gouverner,
    Et c’est à l’unanimité,
    Qu’on constate que tu m’as berné.

    La dissolution était dure,
    Je n’m’en relèverais pas d’si tôt,
    T’as r’jeté ma candidature,
    En usant de ton droit d’veto.

    2 commentaires
  • Nous n’étions pas vraiment âgés,
    Lorsqu’on a monté notre affaire,
    Quand nous nous étions engagés,
    Quand nous étions prêts à tout faire,

    Afin que jamais ne s’arrête,
    Que prospère notre manufacture
    Et qu’on puisse rembourser nos dettes
    Quelle que soit la conjoncture.

    Je t’ai offert la réussite,
    Le succès, la prospérité.
    Tu n’m’as laissé que la faillite
    La cessation d’activité.

    Comme un contrat premier emploi,
    Notre alliance a duré deux ans.
    Tu m’as viré sans fois ni loi,
    Quand t’as déposé le bilan.

    Notre contrat c’est sûr à failli,
    Et nos accords ont tous cédés,
    Moi je rêvais d’un CDI,
    Mais je n’ai eu qu’un CDD.

    votre commentaire
  • J'ai dit des mots d'amour, j'ai dit des mots en l'air,
    Des mots qui chaque jour, deviennent plus amères.
    Je t'ai dit des mots doux, des tendres petits mots,
    Et celà me rend fou, je te l'dis en un mot.

    Tous ces mots à l'oreille, que j'avais à la bouche,
    Et qu'aujourd'hui je raille, de peur qu'ils ne me touchent ;
    J'ai dit dans le désordre, des mots à demi-mot,
    J'ai même eu des mots d'ordre et dit quelques gros mots.

    On dit bien mot à mot, qui ne dit mot consent,
    Et ne plus dire un mot, de tout ce qu'on ressent,
    Aurais-je pu le faire, utiliser cette ruse,
    Et préférer me taire, j'ai pas de mots d'excuse.

    T'avais ton mot à dire, moi j'avais au bas mot,
    Juste le mot pour rire, t'avais le dernier mot.
    Tu peux me prendre au mot, mais tu as eu enfin,
    Le fin mot de mes maux et même le mot d'la fin.

    votre commentaire