• Slam'our.

    Peut-être êtes-vous déjà allé, dans le restaurant de l'amour,
    Vous ne savez pas où il est ? Il est planqué dans un détour
    D'une ruelle, au bout d'une allée, sans même une issue de secours,
    Et toutes ses odeurs inhalées, font qu'tous ses clients y accourent.

    Ce restaurant ne paye pas de mine, il n'est pas tous les jours ouvert,
    Pas besoin de crier famine, y aura toujours assez d'couverts.
    La file d'attente est conséquente, mais le repas est sans pareil,
    Sans faire de pub, il nous tente, c'est le fruit d'un bouche à oreille.

    Si ce soir, je prends le micro, c'est pour vous dire ma déconv'nue,
    J'en suis très vite dev'nu accroc, il me souhaitait la bienvenue.
    Je ne le pensais pas escroc, la première fois qu'j'y suis venu,
    J'avais la dalle, j'avais les crocs et il m'a présenté l'menu.

    Il m'a proposé l'apéro, en guise de préliminaire,
    Eliminé comme un blaireau, il jouait juste avec mes nerfs,
    Et pour commencer le repas, pour débuter cette ballade,
    En entrée, en guise d'appas, m'a raconté que des salades.

    Puis enfin, le voilà servi, ce joli plat de résistance,
    Qui en vérité asservi, notre vie et notre existence.
    Il est à point ou bien saignant, fait des bleus lorsqu'il est trop cuit,
    Et parfois, un poil astreignant, mais on le veut tous, il séduit.

    On ne commande pas d'alcool, même si on a la gorge sèche,
    On a en nous cette idée folle, qu'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche.
    Pour ne pas prendre de râteau, on reste un maximum sincère,
    Mais la cerise sur le gâteau, arrive en même temps qu'le dessert.

    L'amour devient alors sucré, trempé dans une lune de miel,
    On aimerait lui consacré, notre temps, tout notre essentiel.
    Cet amour que l'on croit voisin, est en fait une farce et attrape,
    On le croit mi-figue mi-raisin, mais très vite il nous lâche la grappe.

    Je m'en suis tell'ment rassasié, je n'y crois plus comme autrefois,
    Il n'arrive plus à m'extasier, je dois faire une crise de foi.
    Cet amour je m'en suis gavé, sans limite, sans modération,
    Mais j'ai quand même à l'arrivée, fini par payer l'addition.

    J'avais omis de regarder, sur la carte le montant,
    On avait tell'ment bavardé, qu'on avait rompu l'espace temps.
    Me voilà contraint maintenant, à payer cash ce repas,
    Moi qui pensais idiotement, qu'en amour on ne comptait pas.

    Je ne voudrais pas dérouter, ceux qui ont pris cette direction,
    Juste leur dire que d'y goûter, ils risquent une belle indigestion.
    Mais simplement leur signaler, que cet amour assujetti,
    Et que s'ils veulent vraiment y'aller, je leur souhaite un bon appétit.

  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Décembre 2006 à 14:40
    Il n'y a plus pour moi
    la moindre ambigüité sur ton pseudo, qui parle de lui-même d'une addiction fort salasse : raque beau gosse ! Ah la vache... Quand je vais expliquer ceci à So. Bon, ben bizzz quand même, JB
    2
    Lundi 25 Décembre 2006 à 20:22
    y a
    pas à dire tu es vraiment doué ! je n'aurai bientôt plus de mots pour te remercier de faire partager ici tes textes ! Tu es devenu une de mes lectures quotidiennes. Bises
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    3
    Samedi 16 Août 2008 à 21:50
    Original
    cette vision et comparaison... récit magnifique, j'ai apprécié le parcours et ma lecture était délicieuse!! Je reviendrai par ici si vous le permettez... :)
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