• On écrit tous sans le vouloir,
    Sans jamais être publié,
    Sa biographie, son histoire,
    A travers des bouts de papier.

    Pour passer pour de bons auteurs,
    Il faut de l'imagination,
    Et pour accrocher ses lecteurs,
    Bien plus qu'une belle introduction.

    On reste devant notre feuille blanche,
    C'est dur d'écrire à mon avis,
    Notre existence de façon franche,
    Rédiger le livre de sa vie.

    On majuscule des bouts d'essais,
    On romance, on fait quelques rimes,
    Et on confie tous nos secrets,
    Dans un muet journal intime.

    Quand vient le chapitre de l'amour,
    L'inspiration nous vient très vite,
    Nous ne sommes jamais pris de cours,
    Jusqu'au jour où elle nous quitte.

    On se retrouve mis à la marge,
    Par celle qu'on décrit comme peste,
    A se relire, on se trouve barge,
    Mais quoi qu'on fasse, les écrits restent.

    Car en amour la seule consigne,
    C'est qu'il faut comme dirait l'adage,
    En plus de lire entre les lignes,
    Savoir surtout tourner la page.

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  • L'amour, parfois pour certains hommes,
    Peut paraître un peu insolent,
    Il est en fait comme du chewing-gum,
    Soit pas assez, soit trop collant.

    Au début, on en est rêveur,
    L'amour est sucré, mais sachez
    Qu'il devient très vite sans saveur,
    Une banale gomme à mâcher.

    On s'imagine à Hollywood,
    Rêve américain étriqué,
    Du jour au lendemain il boude,
    Celui qui l'a trop mastiqué.

    L'amour, c'est vrai quand il nous touche,
    Paraît dur et indestructible,
    Mais quand on le porte à sa bouche,
    Il ramolli devient pénible.

    Cet amour nous donne des idées,
    Il fait en sorte qu'on se marie,
    On rumine comme des bovidés,
    On en attrape que des caries.

    On reste trop souvent dans sa bulle,
    Mais en amour, il faut savoir,
    Qu'il vaut mieux prendre du recul,
    Que de jouer les malabars.

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  • L'amour est un confort que l'on prend pour acquis,
    Si l'on n'fait pas d'effort, il prend vite le maquis,
    Il est si pernicieux, voire même un peu rebelle,
    Est souvent capricieux, il aime se faire la belle.

    L'amour nous fait croire, qu'on s'améliorera,
    Ce n'est qu'un faux espoir, les gens ne changent pas.
    En réalité nous ajustons simplement,
    Nos exigences à tous nos rêves à qui l'on ment.

    On considère à tort, que c'est un patrimoine,
    Bel habit, ce décor, ne fera pas le moine,
    Il ne fait pas non plus, le bonheur des autres,
    C'est con, ça m'aurais plu, de jouer les apôtres.

    On se dit sans arrêt, ça ira mieux demain,
    Jusqu'à voir l'arrêt, le fin bout du chemin,
    Sans en avoir usage, on se retrouve trop vieux,
    A croire qu'il n'y a pas d'âge, pour être enfin heureux.


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  • <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:line id=_x0000_s1026 style="Z-INDEX: 251661312; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left; wrap-distance-left: 0; wrap-distance-right: 0; position-horizontal-relative: text; position-vertical-relative: text" from="-83.75pt,730.15pt" to="480.75pt,730.15pt" o:allowincell="f" strokecolor="#6d6d80" strokeweight=".95pt"><?xml:namespace prefix = w ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:word" /><w:wrap type="square"></w:wrap></v:line>Je me souviens, je me rappelle, ces instants de bonheur cachés,
    Je me souviens, je me rappelle, ces petits bouts de vie sachez,

    Que lorsque l'hiver apparaît, on veut tous croire au père Noel,
    Apparemment, à c'qu'il paraît, il n'est pas si artificiel.
    Autant on pourrait s'hasarder, ou s'attarder assez longtemps,
    Il faut juste savoir garder, en vérité son âme d'enfant.
    Je me souviens de mon enfance, sans offenser qui que se soit,
    Ou même si j'étais sans défense, j'étais dans un cocon en soie.
    Les jeunes naissent et veulent très vite, à leur insu de'vnir adulte,
    De cette jeunesse prendre la fuite, mais n'évitent pas les insultes.
    Je me souviens, moi pauvre con, qui en errant considérait,
    Quoi qu'il en soit, qu'j'avais raison. je n'étais qu'un con sidéré.

    Je me souviens et je le slame, je me rappelle et je l'exclame.
    Je le proclame comme un seul homme, comme un sale môme qui le slalome,
    Tandis qu'j'le clame comme un bandit, grandit a la vue de sa lame,
    Tandis que Salam elle te dit, la jeunesse brandit son lance-flammes.


    Je me souviens, je me rappelle, ces instants de bonheur tâchés,
    Je me souviens, je me rappelle, ces petits bouts de vie fâchée.

    Je me souviens c'était hier, trop fier pour le confier,
    A un proche ou à un tiers, mais de nos jours à qui se fier ?
    On se défie, on se méfie, des filles et ça ça tombe sous l'sens,
    Science innée, cette défi-ance en fini de l'innocence.
    Et sans s'presser, sans s'agresser, on perd ses souvenirs d'enfance,
    On devient stressé, oppressé et pour un rien on perd patience,
    Je me souviens, je me revois, le coeur serré et hésitant,
    Récitant d'une fluette voix, des flots d'leçons à mes parents,
    Qui je me souviens étaient là, avec un accent et un « s »
    Ecoutant tout mon charabia, calmement et avec sagesse.

    Je me souviens et je le slame, je me rappelle et je l'exclame,
    Je le proclame comme un seul homme, comme un sale môme qui le slalome,
    Tandis qu'j'le clame comme un bandit, grandit à la vue de sa lame,
    Tandis que Salam elle te dit, la jeunesse brandit son lance-flammes.

    Je me souviens, je me rappelle, ces instants de bonheur hachés,
    Je me souviens, je me rappelle, ces petits bouts de vie gâchés.

    Je m'croyais majeur vacciné, j'n'avais pas besoin de rappel
    Aujourd'hui j'en suis bassiné, déraciné je me rappelle,
    Et tous ces souvenirs gravés, j'en ai vraiment plus qu'à la pelle,
    Même si certains sont des navets, ils restent présents à l'appel
    Ils vont p'être vous en faire baver, comme lorsqu'on roule sa première pelle,
    Mais tous ces souvenirs délavés, on s'en souvient, on s'en rappelle.


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  • Je porte le nom de miroir,
    De glace ou de rétroviseur,
    Vous observe sans vous le faire voir,
    Je deviens votre hypnotiseur.

    Je porte tous vos souvenirs,
    Fidèle écho de vos images,
    J'ai pu scruter tous vos désirs,
    Dans ce défilé de visages.

    Je porte conseil sans porte à faux,
    Et capte toute votre attention,
    Met en éveil tous vos défauts,
    Et toutes vos imperfections.

    Je porte à l'écran de vos yeux,
    Le rayonnement de vos reflets,
    Que m'importe que vous soyez vieux,
    Ou bien de très jeunes mouflets.

    Je porte en moi vos réflexions,
    Vos illusions prêt-à-porter,
    Je me joue de vos perceptions,
    Je sais tout vous faire miroiter.

    Je peux aussi porter la poisse,
    A ceux qui me croient sans valeur,
    En leurs promettant s'ils me cassent,
    Au moins sept années de malheur.

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