• Toute sa vie, on porte un nom,
    Ou est ce plutôt lui qui nous porte,
    Nous l'assortissons d'un prénom,
    Et de surnoms de toutes sortes.

    Des noms de Dieu, des noms d'une pipe,
    Des noms d'oiseaux, des noms d'accord,
    Des noms de Zeus, des noms d'équipe,
    Et des noms à coucher dehors.

    Des noms de noms, mais à quel nom ?
    Des noms d'emprunt que nous prenons,
    Et le non sens des noms sans noms,
    Des noms de code, nous déconnons.

    Nous déjeunons, en jeux de noms,
    Et de non dits, quand nous dînons,
    Des noms de gueux ou de guenon,
    Des noms de pro ou des pronoms.

    Des petits noms, aux noms communs,
    Des non c'est non, aux noms de scène,
    Des noms du Ciel, au nom d'un chien,
    Nous nous gênons de non sans gêne.

    Des noms de famille authentique,
    Des  non mais et des oui mais non,
    Des noms qui comme son nom l'indique,
    On les connaît au moins de nom.

    Au nom de la rose ou du Père,
    On essaye tous de s'faire un nom,
    Un de ces noms que l'on espère,
    Acquerra le plus de renom.


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  • Je le chante à pleine bouche,
    Ce mal-être qui me désarme,
    Je le chante sous ma douche,
    Qui en pleure à chaudes larmes.

    Je le chante d'un ton sévère,
    Ce malaise qui me menace,
    Je le chante à cœur ouvert,
    Ce désespoir qui m'enlace.

    Je le chante comme éperdu,
    Je le crie comme un beau diable,
    Je le chante à corps perdu,
    Comme un satané coupable.

    Je le chante sur tous les toits,
    Et sur le bout de ma langue,
    Je le chante à tour de bras,
    Ce grand mal qui m'étrangle.

    Je le chante avec peine,
    Je m'égosille, je m'esclaffe,
    Je le chante à perdre haleine,
    Cela même jusqu'à plus soif.

    Je le chante par rage,
    Peut-être aussi par amour,
    Je le chante ça me soulage,
    Un p'tit peu plus chaque jour.


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  • Tous mes doutes, mes angoisses, mes affres incontrôlables,
    Mon incroyable poisse, la douleur qui m'accable,
    Je t'en suis redevable, t'en es l'initiatrice,
    Ce qui m'est déplorable, t'a pour inspiratrice.

    Toutes ces larmes tranchantes, qui me brûlent les yeux,
    Toute cette haine grimpante, qui en moi forme un pieu,
    Tout ça je te le dois, t'en es à l'origine,
    Je suis même grâce à toi, quelque part misogyne.

    Toute cette aigreur sereine, tout ce mal-être pesant,
    Tu en es souveraine et même le tout-puissant,
    Toute ma douce rage, faiblesse qui m'endurcit,
    Et mon manque de courage, devraient te dire merci.

    Tu as forgé en moi, une éternelle fin,
    Un vide qui ne pourra, à jamais être plein,
    Progression vers le bas, résumé en ces mots,
    Au fond le célibat, n'est que chute vers le haut.


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  • A ceux qui oseront l'abréger,
    La vie s'avèrera moins dure,
    Le terme amour paraît si dur,
    Le mot haine semble si léger.

    La vie s'avèrera moins dure,
    On doit savoir s'en protéger,
    Le mot haine semble si léger,
    Faut juste en cerner les bordures.

    On doit savoir s'en protéger,
    Le jour est si noir, si obscur,
    Faut juste en cerner les bordures,
    La nuit est claire et allégée.

    Le jour est si noir, si obscur,
    Il serait bon de l'assiéger,
    La nuit est claire et allégée,
    Elle paraît être une verdure.

    Il semble bon de l'assiéger,
    La vie n'est autre qu'une ordure,
    Elle paraît être une verdure,
    A ceux qui oseront l'abréger.


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  • On rêve tous d'une vie d'château,
    Où les voyages forment la jeunesse,
    Et on s'fait mener en bateau,
    Par un afflux de belles promesses.

    Je t'ai accosté au départ,
    On s'est abordé, on a rit,
    Tu étais ma seule idée phare,
    Tu t'es changée en avarie.

    J'étais un peu à la dérive,
    J'ai cru, avec toi, jeter l'ancre,
    Mais aujourd'hui, je réalise,
    Que je n'étais qu'un pauvre cancre.

    Je sentais qu'tu virais de bord,
    Que tu voulais prendre les voiles,
    Tu désirais prendre le Nord,
    On a même tenté une escale.

    Mais ton envie de bourlinguer,
    T'as quand même fait changer de cap,
    Sans moi, tu désirais voguer,
    C'était cela mon handicap.

    J'ai tenté de mettre à la marge,
    La vérité que je maquille,
    Tu as bel et bien pris le large,
    T'as réussi à prendre la quille.

    J'ai mis du temps à l'remarquer,
    Mais aujourd'hui, j'ai touché terre,
    On a beau, sur l'eau, embarquer,
    Il faut garder un pied sur terre.

    L'amour s'apparente aux bateaux,
    Où quand les rats quittent le navire,
    En bon capitaine, il me faut,
    Avec lui couler et périr.


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